… sur France 3 Picardie
L’équipe de France 3 Picardie est passée sur le chantier de rénovation du Château de la Fère fin juillet. Elle a diffusé des images des travaux et des bénévoles y travaillant, soulignant la belle ambition de ce projet pédagogique centré sur les élèves des zones rurales en souffrance.
… et sur France Inter à partir de la 40e minute
Jean-Baptiste Nouailhac, directeur d’Excellence Ruralités et fondateur du Cours Clovis, et Catherine Coppens, maman d’un élève scolarisé dans cette école, étaient interviewés sur France Inter début août, dans une émission consacrée à la région de Folembray (Aisne), pour parler de l’enseignement aux enfants « décrocheurs » en milieu rural.
En quoi le Cours Clovis est-elle une école spéciale ?
Créée en 2017, la Excellence Ruralités s’est donnée pour mission de participer à la redynamisation de la France périphérique en élaborant un nouveau modèle d’école d’excellence adapté aux besoins des territoires ruraux, particulièrement touchés par les difficultés scolaires.
Ce modèle pédagogique est développé au collège-pilote du Cours Clovis de la Fère dans l’Aisne. On y reçoit des élèves aux profils divers, victimes de harcèlement scolaire dans leur ancien établissement, confrontés à de grosses difficultés scolaires ou en décrochage, mais aussi des élèves à fort potentiel ayant besoin d’être poussés.
Grace aux petits effectifs, nos professeurs qui sont aussi éducateurs assurent un suivi individualisé qui permet aux élèves de maitriser les savoirs fondamentaux et reprendre confiance en eux. Nous avons aujourd’hui 70 élèves encadrés par 9 professeurs.
Comme école hors contrat et aconfessionnelle, notre financement est d’origine privée, grâce à la générosité de donateurs, d’entreprises, ou de fondations. Cela nous donne la liberté de choisir des professeurs motivés par le projet en lui-même.
Pourquoi à La Fère ?
La Fère est une ville emblématique des difficultés en milieu rural, représentative de cette France périphérique dont le relèvement passera par le déploiement de l’activité économique et sociale mais aussi par l’école.
L’enjeu est de donner à ces enfants la possibilité de s’adapter au marché du travail de demain, en les ouvrant à d’autres métiers que ceux de leurs parents, qui vont peut-être disparaitre.
Ils ont pour beaucoup un sentiment de dévalorisation, en étant hors des métropoles favorisées culturellement. La jeunesse de ces territoires a besoin de reprendre confiance.
Quels sont vos secrets de réussite ?
Les petits effectifs d’abord. Ils permettent d’établir des relations de confiance, proches, presque familiales. L’uniforme aussi, car il met tout le monde à égalité. Et le vouvoiement réciproque qui induit la valorisation, essentielle à ces jeunes.
Ils ont tous de belles capacités, notre but est de leur donner les savoirs et compétences nécessaires pour s’adapter au monde professionnel qui les attend.