Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde, partage avec Excellence Ruralités ce souci de l’égalité des chances éducatives pour les plus modestes. Le poids des origines sociales dans le système scolaire français freine les ambitions d’une jeunesse rurale trop souvent oubliée.
“Plus vous êtes un enfant de famille modeste et moins vous avez des chances de réussir à l’école, de choisir votre orientation.”
Face à ce constat partagé, Jean-Baptiste Nouailhac, co-fondateur et délégué général d’Excellence Ruralités a souhaité la rencontrer, pour partager au-delà du constat, les leviers et les solutions possibles pour favoriser la réussite de tous, sans laisser personne au bord du chemin.
La réussite scolaire passe par la confiance
“Ce sont les plus modestes qui ont le plus confiance dans l’école de la République, pour qu’elle offre à leur enfant un avenir meilleur.”
Ce constat impose à l’école de tenir sa promesse et d’offrir à chacun les moyens de réussir, quelles que soient ses conditions sociales.
Pour favoriser cette réussite, il faut non seulement accrocher les enfants à l’école, il faut créer une relation de confiance. L’enseignant est ainsi en première ligne pour porter et inspirer cette confiance.
Convaincue de l’importance du rôle de l’enseignant dans la réussite des élèves, les écoles Excellence Ruralités ont à cœur de bâtir une communauté éducative vivante avec les professeurs, les parents et les élèves. C’est ensemble qu’ils travaillent à la réussite de chaque enfant. Et le rôle de l’enseignant est clé pour soutenir les parents dans leur rôle de premier éducateur de leur enfant.
L’égalité des chances se vérifie par la liberté de choisir son orientation
“La réussite d’un enfant ne peut reposer que sur un enseignant, c’est un travail d’équipe avec l’ensemble de l’équipe pédagogique.”
Au sein des écoles Excellence Ruralités nous portons cette préoccupation collective d’accompagner chaque élève dans ses progressions, de l’aider à développer sa confiance en lui, et un esprit d’initiative libre. Un message qui rejoint celui de Marie-Aleth Grard, à l’attention des jeunes des territoires ruraux, qu’elle leur adresse en conclusion de cet entretien.
Il faut qu’ils croient en eux !
Il faut qu’ils croient dans les possibles qu’ils ont en eux. Leurs parents croient en eux, mais ce n’est pas suffisant. Il faut que les enseignants montrent combien chacun à la force et peut y arriver. Il faut que ces jeunes croient qu’ensemble, avec d’autres, cela va aussi les aider à avancer, à se construire, pour oser dire dans quelle direction ils souhaitent aller. Parce que le chemin qu’ils souhaitent prendre, c’est eux qui doivent le choisir.
Marie-Aleth Grard
présidente d’ADT Quart Monde