REPORTAGE – Depuis trois ans que Laurent Delattre dirige le collège Charles-de-Gaulle de Montcornet (Aisne), 100 % des élèves poursuivent désormais leur scolarité à l’issue de la troisième, malgré les difficultés sociales et économiques de ce département de l’Aisne qui cumule les tristes records.
C’est une campagne verdoyante où flottent des éoliennes. À 80 km de Charleville-Mézières, dans un paysage qui laisse deviner, au loin, les Ardennes, se dresse le village de Montcornet, en Thiérache, terre de désindustrialisation. Montcornet, ses 1200 habitants, dont le nombre diminue, sa place de la Mairie, où subsistent tant bien que mal les commerces, son école primaire, où une classe vient de fermer, son collège Charles-de-Gaulle. Ici, il y a seulement trois ans, un quart des collégiens disparaissaient tout simplement des radars de l’Éducation nationale à la fin de leur année de troisième. Parfois même avant.
« Le jour de ses 16 ans, un élève, fils d’artisan, absent en pointillé pendant l’année, est venu rendre ses livres en catimini à la loge »
Laurent Delattre, principal du collège
«Le jour de ses 16 ans, un élève, fils d’artisan, absent en pointillé pendant l’année, est venu rendre ses livres en catimini à la loge», se souvient, encore surpris, Laurent Delattre, le principal de cet établissement de 200 élèves. Fin de la scolarité obligatoire! Dans cette zone enclavée de l’Aisne (Picardie), où l’entrée au lycée nécessite de faire…
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Source : figaro.fr, “Zones rurales : enquête chez les déshérités de l’Éducation nationale”, publié le 10/10/2017, https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/10/10/01016-20171010ARTFIG00267-au-college-de-montcornet-le-proviseur-lutte-contre-l-enclavement-culturel-et-la-sinistrose.php