Nouvelle recrue du Cours Clovis en SVT, notre établissement-pilote dans l’Aisne, Sofia ne se destinait en pas à l’enseignement. Mais la discipline positive et la pédagogie mise en place par Excellence Ruralités et l’esprit d’équipe entre les enseignants l’ont séduite. Retour sur ses premiers pas dans notre collège picard.
- Bonjour, Sofia, pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Je m’appelle Sofia Simphal, j’ai un diplôme d’ingénieure agricole. Je suis argentine mais depuis 6 ans j’habite en France, en Picardie, où mon mari, français a repris la ferme familiale. J’ai travaillé pendant longtemps à Buenos Aires dans le secteur des céréales, puis j’ai exercé divers métiers. Aujourd’hui, je travaille à mi-temps dans la ferme de mon mari et depuis cette année, je suis professeure de sciences et vie de la terre (SVT), de physique-chimie et de technologie au collège du Cours Clovis.
- Comment êtes-vous arrivée chez Excellence Ruralités ?
J’ai découvert l’association par des amis. L’année dernière, j’avais fait un remplacement en tant que professeure d’espagnol pendant 6 mois. C’est à ce moment-là que je me suis presque découvert une vocation pour le métier de professeur ! En fait, je me suis rendu compte que j’aimais énormément le contact avec les enfants, et surtout avec ces enfants en particulier : ce sont souvent des élèves qui ont des histoires très particulières, des parcours parfois chaotiques. Ils ont besoin de beaucoup d’attention et d’affection, c’est cela qui me touche. On m’a fait des propositions dans d’autres écoles, mais j’ai refusé. Je ne voulais venir qu’au Cours Clovis, justement pour cette dimension-là !
“Je suis très touchée de la manière dont les professeurs s’occupent de chaque élève, au cas par cas”.
- Vous êtes donc arrivée ici pour un CDD de prof d’espagnol, et vous voici en CDI de professeur d’SVT ! Qu’est-ce qui vous a décidé à rester, et particulièrement ici plutôt que dans une autre école ?
En Argentine, j’ai toujours eu des engagements associatifs en dehors de ma vie professionnelle. Ça me semble normal de s’engager. Ici, dans l’Aisne, nous sommes dans une zone très défavorisée, avec beaucoup de familles qui ont besoin d’aide. C’est une réalité que je vis tous les jours, avec les gens que je côtoie quotidiennement. Pouvoir être dans une démarche de solidarité avec les gens de mon territoire, c’est ce qui me paraît vraiment important, et ça a du sens.
Je n’étais pas forcément intéressée par le métier de professeur, mais lorsque l’on m’a proposé le premier remplacement, j’ai immédiatement dit oui parce que, spécialement dans les écoles Excellence Ruralités, c’est une expérience humaine incroyable. L’ambiance de l’équipe, la pédagogie mise en place, tout cela est très marquant. Il y a un vrai travail d’équipe qui insuffle une vraie force ! Je suis vraiment touchée de la manière dont le corps professoral s’occupe de chaque élève, de chaque situation, au cas par cas. C’est du sur-mesure ! C’est un véritable luxe, pour les élèves, comme pour les professeurs, de pouvoir faire cela.
La discipline positive : “un apprentissage pour les professeurs comme pour les élèves !”
- Qu’est ce qui distingue une école Excellence Ruralités d’une école classique ?
La discipline positive, sans hésiter. Pédagogiquement, c’est tellement intéressant ! Je l’ai mise en place dans ma propre famille, donc j’y adhère à 100%. Il y a tellement de bon sens dans cette façon de faire ! Il me semble que c’est vraiment un bon moyen de faire grandir réellement la personne qui est en face de nous. Cela m’a vraiment interpellée en arrivant chez Excellence Ruralités. C’est une méthode difficile à mettre en place car il faut trouver en soi les moyens de faire passer un message en douceur. C’est tout un apprentissage, pour nous comme pour eux. Pour nous, car il faut vraiment prendre sur soi pour toujours apporter une réponse mesurée et non pas une réaction à vif. Mais à chaque fois qu’un élève nous met en difficulté, c’est une occasion de faire ressortir le positif de lui et de ses actes.
- La discipline positive est également doublée d’un cadre bien particulier, avec les rassemblements le matin, l’uniforme etc… Quel oeil posez-vous là-dessus ?
Je trouve que tous les à-côtés mis en place par Excellence Ruralités (les rassemblements, les équipes entre élèves, tout ce cérémonial pour recevoir son uniforme ou son stylo plume…) sont vraiment une bonne façon de créer de bonnes habitudes. Cela cadre les élèves et les fait réfléchir. Ces notions de politesse, de respect qu’on leur inculque par ce biais, vont les aider tout au long de leur vie. Car ce sont les acquis qui ouvrent des portes dans tous les domaines. Le vouvoiement est également très important. Ce sont des élèves qui ont besoin d’être très entourés, donc nous sommes très proches d’eux. Le fait d’avoir instauré le vouvoiement mutuel permet de remettre un cadre et de tenir une distance importante dans la relation professeur – élève.
“Ce que j’attends de cette année ? Offrir le plus possible aux élèves”
- C’est donc la première fois que vous êtes professeure à temps plein, pour une année complète. Qu’attendez-vous de cette expérience ?
Les trois premières semaines se sont déjà très bien passées. J’attends vraiment de cette année de m’épanouir professionnellement pour pouvoir offrir le plus possible au élèves.
C’est la première fois que je suis professeur d’SVT et de physique-chimie, mais ce qui me semble vraiment important, c’est de rendre la science ludique et accessible aux élèves. Le cadre des écoles Excellence Ruralités me permet vraiment d’innover en termes de pédagogie. Je voudrais donc mettre l’accent sur les expériences. Je sais que l’ancien professeur d’SVT en faisait lui-même beaucoup. Comme il travaille encore dans l’école, il m’accompagne et cela aussi c’est très important : les élèves étaient vraiment à l’aise avec sa méthodologie, nous essayons de mettre en place une vraie continuité dans nos manières de faire.
- Y-a-t-il une anecdote que vous souhaiteriez nous raconter sur ces premiers jours au Cours Clovis ?
Il y a eu un moment très drôle… En récréation, je jouait au football avec les élèves dans la cour. Je ne joue jamais au foot, c’était vraiment pour leur faire plaisir. Sans faire exprès, j’ai marqué un but incroyable, vraiment le but de l’année ! Depuis ils sont persuadés que je suis Lionel Messi ! Quand ils vont découvrir la vérité…