Pendant les vacances de la Toussaint, les membres de l’équipe éducative du Cours Aliénor d’Aquitaine ont suivi une formation à la discipline positive, dispensée par Rozenn Le Roux Mion, formatrice qualifiée en discipline positive. Qu’est-ce que la discipline positive ? Nous vous en disons plus !
Consultante en éducation et en management, Rozenn Le Roux Mion a vécu sur tous les continents, où elle a tiré une expérience très riche de la connaissance de l’humain et surtout de ses ressorts. Elle transmet une grille d’analyse des comportements des enfants, appuyée sur les recherches d’un philosophe autrichien, Alfred Adler (début du XXe siècle), qui prône une prise en compte globale de la personne. Son approche, repose sur le constat que chacun, en particulier dans l’enfance et l’adolescence, cherche de différentes manières, à appartenir et à contribuer au groupe.
A l’école, il s’agit d’aider l’enfant à construire ce sentiment d’appartenance de manière positive, et de lui donner les occasions de participer au groupe, et par voie de conséquence à sa propre réussite ! L’école peut devenir alors le lieu de l’épanouissement et du bien-être de l’enfant.
Accompagner l’enfant vers l’indépendance
La discipline positive est avant tout une façon d’accompagner le jeune en l’investissant dans sa propre réalisation. En questionnant l’enfant, et en l’aidant à s’interroger sur son comportement et ses conséquences, on peut le rendre davantage acteur de sa progression et l’accompagner sur la voie de l’indépendance et de la liberté. Plutôt que “Sortez vos affaires pour le cours de géométrie”, demander “De quoi a-t-on besoin pour la géométrie ?” invite l’enfant à réfléchir à la situation, ce qu’il doit faire, et à agir ensuite en conséquence.
Mille occasions sont offertes par l’école pour développer chez l’élève le sentiment d’importance qu’il a dans le groupe et son utilité : les rituels qui sécurisent, les erreurs dont on apprend toujours, les encouragements, etc. Le cadre indispensable reste l’équilibre indissociable de la fermeté et de la bienveillance. L’un sans l’autre sont aussi destructeurs que contreproductifs.
La discipline positive ne découle pas d’un regard naïf sur le monde et sur les personnes. C’est une posture où l’éducateur veut tenir compte de tout ce qu’est l’enfant (son intelligence, sa sensibilité, mais aussi son histoire, son environnement) et de ce dont il a besoin (appartenance, utilité, découverte de ses capacités, estime de soi).