Le mois d’octobre est le mois des troubles dys. L’occasion pour nous de revenir sur la méthode Nuyts, que nous employons dans nos classes de primaire.
Dyscalculie, dyslexie, dyspraxie, ou encore dysorthographie… la liste n’est pas exhaustive, mais cite autant de troubles développés par les jeunes enfants lors de leurs apprentissages de la lecture, de l’écriture, ou encore des mathématiques. Les troubles “dys” concernent de plus en plus d’enfants en France, et se révèlent lors d’une période clef de la vie de l’enfant : celle de son développement cognitif, au moment où il entre en primaire. Ces troubles peuvent toucher de nombreuses fonctions : le langage, l’attention, la mémoire, la perception, la coordination motrice… là encore, la liste est loin d’être exhaustive. Ces problèmes, qui peuvent coûter cher à l’élève sur le plan scolaire, sont aussi de véritables barrières pour acquérir une vraie confiance en soi. Mais outre ceux atteints de troubles “dys”, de manière générale, les élèves ont de plus en plus de mal à se concentrer longtemps et correctement.
La méthode Nuyts : apprendre aux élèves à réfléchir
Devant le nombre croissant d’élèves en difficulté dès le CP, nous avons décidé d’adopter, dans nos classes de primaire, la méthode Nuyts pour l’apprentissage de la lecture. Cette méthode, développée par la logopédagogue (pédagogue de la parole) Elisabeth Nuyts, donne aux sens une place prépondérante dans l’apprentissage. Cette ancienne professeur a basé ses travaux sur plus de trente ans de recherches et d’observation sur le terrain, et en est venue à cette conclusion : avant d’apprendre à nos enfants des compétences scolaires, il faut leur apprendre à réfléchir. Elisabeth Nuyts s’est alors penchée sur le cerveau infantile et ses différents circuits conscients et inconscients.
L’importance de la parole dans les apprentissages
Dans l’apprentissage de la lecture, l’une des problématiques principales est l’obligation de la lecture silencieuse trop tôt. En habituant les élèves à lire à voix haute, nous leur permettons de faire des liens logiques entre les mots, les syllabes et leur sens réel. La parole a un rôle central dans l’apprentissage de la lecture car elle permet le va et vient constant entre l’intuition et la conscience. Une méthode remarquable qui porte ses fruits, dès le primaire pour les élèves du Cours Clovis, mais aussi en sixième pour ceux nous ayant rejoint au collège, car en l’espace d’une année, nous arrivons à rattraper deux ans de retard en lecture !