Années après années, les enquêtes internationales établissent que le système éducatif français compte parmi les plus inégalitaires de l’OCDE. Cette année, le rapport “Regards sur l’éducation” 2024 va plus loin et montre le poids des écrans dans les difficultés scolaires des enfants de milieux modestes.
Des écarts de niveau entre riches et pauvres bien supérieurs à la moyenne de l’OCDE
En mathématiques par exemple, selon une étude de l’institut de sondage Hexagone, les élèves Français appartenant au quart le plus pauvre de la population ont des résultats inférieurs de 113 points à ceux de leurs camarades du quart le plus riche, selon une étude de l’institut de sondage Hexagone. Selon le rapport de l’OCDE “C’est bien plus que la moyenne de l’OCDE (93 points), ce qui fait de la France l’un des pays les plus inégalitaires d’Europe.
Dans les familles défavorisées, un manque de connaissances sur les risques liés aux écrans
Selon le rapport de l’OCDE Regards sur l’éducation 2024, le milieu social des familles d’élèves est surtout à mettre en corrélation avec la culture autour de l’usage des écrans. Si dans les familles socialement favorisées, l’accès aux écrans est souvent très réglementé, c’est moins le cas dans les familles défavorisées. En cause, un manque de connaissances des risques liés aux écrans. Comment faire pour inverser la tendance ? L’Éducation nationale a lancé en cette rentrée “la pause numérique”, expérimentation qui touchera 200 collèges et 50 000 élèves, qui devront remettre tous les matins leur téléphone à leur professeur afin d’en être sevré la journée. Mesure déjà testée et approuvée dans les établissements Excellence Ruralités !
La “pause numérique” ? Mise en place depuis 2017 chez Excellence Ruralités
Depuis la création du Cours Clovis en 2017, nous avons pu constater que les élèves des familles les plus défavorisées sont souvent ceux qui sont le plus exposés aux écrans. Bien souvent, leurs parents, par manque de connaissance des risques sont sincèrement convaincus de donner le meilleur à leur enfant en lui offrant un téléphone ou la télé dans sa chambre. D’autre part, les difficultés sociales et financières créent des contraintes plus urgentes et prégnantes dans le quotidien que le temps passé par l’enfant devant un écran. Pour cette raison, il est important de sanctuariser l’école et le collège comme des lieux sans écran, où les élèves n’ont pas la tentation du repli sur soi. Lors des cours, ils ne sont pas tentés de tricher ou de consulter leur téléphone : et cela se ressent immédiatement sur la concentration. Les premiers à en bénéficier seront les élèves les plus défavorisés.